Après un mois d’intense réflexion, je m’étais enfin décidé. Je manquais d’occupation et créer de petits accidents commençait à devenir lassant alors, pourquoi ne pas le faire ? Certes, ce se « servir » quelqu’un mais tant qu’il ne me restreignait pas et qu’il me donnait de quoi exploiter mon art, je pouvais faire avec.
Un large sourire étira mes lèvres alors que j’avançais vers l’adresse que l’on m’avait donné il y avait un moment de cela maintenant. Du moins, je le ferais pendant un temps. Quand cela ne m’amuserais plus, je partirais et paiera de sa vie quiconque chercherait à me retenir.

Je me pointais devant les porte, m’arrêtant à distance alors que l’on me le demandait. J’avais bien choisi mon jour, un jour funeste, comme mon anniversaire. J’aimais bien les dates marquantes comme celle-ci.



Quel agacement déjà…
J’espérais vraiment que l’amusement serait à la hauteur du désagrément.



Et voilà qu’ils m’envoyaient paître comme un vulgaire chien… ne les avait-il pas avertis ? Devrais-je le maudire pour me venger de cette insolence ? Quoique les malédictions étaient contraignantes pendant un certain temps et je n’avais pas envie de m’ennuyer de la sorte.
Je m’asseyais donc en tailleur au milieu de la route, ne bougeant plus de ma place tout en les ignorant, plongé dans mes pensées. Tout en me tenant le menton d’une main et regardant le sol devant moi, je jouais avec un bâton de l’autre, dessinant un peu n’importe quoi dans la terre. Peut-être devrais-je leur envoyer des cadavres… non, trop simple, tellement simple que ce serait décevant de ma part et puis, je l’avais déjà fait dans un autre village. D’ailleurs, me rappeler de comment j’avais submerger ces deux cultivateurs était toujours un bon souvenir pour moi. Et en plus, on pouvait témoigner de ma bonté puisque j’avais laissé leur bambin s’enfuir. Bon, ça ne réglait pas mon problème ça… un cadavre féroce ? C’est vrai que j’avais récupéré mon amant il y avait quelques temps… peut-être devrais-je l’utiliser, ça lui ferait sûrement plaisir de sortir tuer des gens un peu… Hum… ou alors j’inventais autre chose ? Ça ferait un bon terrain d’entraînement… Ah ! Tellement de choix !

Je levais soudainement les yeux vers le haut de la porte.
Oh ?

Partant d’un grand rire, je me levais d’un coup avant de courir sur le côté. Très vite, soucieux, les gardes de la portes me suivirent alors que je fit un détour au dernier moment, tout dans mon élan, pour sauter par dessus le mur d’enceinte.
La seul chose que je n’avais pas prévu ? L’homme de l’autre côté sur lequel je tombais… littéralement parlant. A califourchon sur lui, je ris amusé tout en levant les mains alors que l’on pointait une lance sur ma gorge. C’est avec un faux air exaspéré et clairement moqueur que je signalais.



Si je me rendais, ils ne devaient pas me tuer sans ordre de leur maître. S’ils retiraient leur lance en me menaçant encore, je leur lâchais mon amant dessus. Après-tout, durant ma course, je l’avais appelé en sifflant alors il devait être tout près maintenant.

J’étais définitivement bien installé sur mon coussin vivant. Aussi, malgré que je levais les mains tout en parlant sans le moindre dérangement, je ne bougeais pas de ma place, gardant un grand sourire sans être inquiété le moins du monde.

Quel regard sévère… peut-être le chef de la garde ? Cela ferait sens si j’en juge à l’inaction des autres et au silence qui nous entoure alors que je suis toujours perché sur lui.



Une voix assez profonde, pas très grave mais très sévère. Mon sourire se fit amusé et mon regard malicieux alors que je décidais de jouer avec le feu et donc de ne pas répondre à sa première demande.
J’étais si confortable après-tout.



J’écartais légèrement le pan de mon vêtement pour chercher la missive qui se trouvais proche de mon cœur, ne faisant rien pour atténuer les secousses que causés mes gestes dans le reste de mon corps avec une mine concentrée. Une fois le papier orné d’un sceau en main, je lissais ma tenue pour ne pas être trop débraillé alors que j’étais sur un homme – j’avais un peu de politesse voyons ! - avant de lui tendre innocemment avec les deux mains, me repositionnant bien sur lui alors que j’avais eut l’impression de tomber légèrement sur un côté.
Ou peut-être que je n’avais pas glissé… quoiqu’il en soit, être bien positionné en toutes circonstances était très important.

Finalement, la demande de me relever fut renouveler et j’obtempérais cette fois, lissant mes vêtements une fois que je fut une nouvelle fois sur mes deux pieds et enlevant la terre de sur mon pantalon.


Quand l’annonce fut donner de le suivre, je m’inclinais respectueusement avec un sourire amusé.



Le suivant sans le perdre d’une semelle, je croisais les bras dans mon dos tout en examinant avec les lieux avec la plus grande attention malgré mon air nonchalant et moqueur. Les moyens de sortir, les choses facilement dérobable, les cachettes, rien n’échappait à mon examen.
Pas même la somptuosité des lieux et l’envie de grandeur qui suait de cet endroit comme la rancœur des cadavres. Cela risquait d’être amusant… il était facile d’obtenir ce que l’on voulait de ce genre de personne malgré leurs manipulations et leur perversité. Mon regard se posa alors vers cet aîné qui avait si bien réagit à mon arrivé. Et toi gege, quel genre de personne es-tu ?

Je pense que mon Gege devait être connu comme étant du genre « effrayant » au vu des regard menaçant qu’il envoyait à tout le monde et du silence absolu qui nous entourait. J’en avais déjà vu des comme ça, ça allait souvent avec un grand complexe de supériorité. Ils étaient amusant à tuer et à humilié.
Enfin, je n’étais pas vraiment là pour ça. Du moins, puisque je m’étais déplacé, autant écouté la proposition. Un contexte pour me réguler me servirais aussi puisque je sentais que j’avais de plus en plus d’absence. Mais ça, ce n’était pas une chose que je dirais. Il n’était pas bon de dévoiler tout ses petits secrets.



Je souris, amusé en pénétrant dans la pièce. Si droit et si respectueux… si je ne savais pas ce qu’il se cachait derrière un certain morceau de vêtement, je pourrais certainement y croire. Cependant ce n’était pas le cas et je savais à quel point cet homme impeccable en tout point ne l’était pas réellement. Un pervers… peut-être pire ? Un maniaque sûrement… Hum… assez intéressant pour m’occuper pour le moment en tous cas.
Prenant place vers le milieu de la pièce à côté de la table basse centrale, je m’asseyais de manière très négligé en direction du « commandant » dont je n’avais pas encore l’honneur de connaître l’identité. Appuyé sur mes coudes et le buste relevé, j’avais une jambe replié quasiment sous mes fesses de manière assez suggestive alors que l’autre était simplement plié avec le genou relevé.

Le silence fit place mais je n’eus pas le temps de prendre la décision de lui poser une question que la table fut garni de thé et de gâteau. Le « maître » allait mettre un moment alors… hum…



Le laissant répondre, je réfléchissais à ce que cela pouvait être. Peut-être un truc ayant « droiture » dedans au vu de son air rigide comme s’il avait quelque chose chose d’enfoncer dans le cul.
Je me redressais pour profiter du thé, il y avait deux tasses…



Comme il m’avait parlé avec les honneur, peut-être qu’il m’écouterait ? Ou me dirais-t-il gentiment qu’il ne pouvait pas ? Ce genre de manière était toujours très amusante même si elles finissaient rapidement par m’agacer.
Comment pourrais-je l’embêter ensuite ? Si je restais, je pourrais sûrement l’ennuyer pendant un moment… hum… serait-il du genre à s’énerver facilement alors qu’il avait déjà ce genre de réaction ? Quel était donc sa limite après ça ? Que de questions !

« Pure » et « Dragon volant »… vraiment ?
J’observe le dos qu’il m’offre d’un air pensif alors que la mention de « droiture » n’y ai pas. Je suis… un peu déçu ? Hum… un sourire moqueur fleurit sur mes lèvres alors que je ne bouge pas de ma position, observant sa silhouette. « Pure »… avec cette indécence qu’il m’avait montré, c’était une chose totalement risible dont j’avais du mal à me remettre. Quant au « dragon »… je me léchais le pourtour des lèvres. Cela pouvait être intéressant.

Je me demandais s’il le portait aussi bien que ce que cela pouvait sembler.
Que de curiosité qui naissait face à cette rencontre en si peu de temps ! Qu’allais donc pouvoir faire de ce nouveau jouet qui s’offrait à moi ?

Je me redressais d’un geste souple, contractant ainsi mes abdos en ne m’aidant que très peu de mes bras alors que la douce odeur du thé parvenait à mes narines. Il y avait deux tasses sur le plateau et il serait terriblement ennuyant de boire seul.
Sans compter ma charmante compagnie du moment que j’avais bien envie d’ennuyer. Ne m’avait-il d’ailleurs pas dit de demander ce que je voulais ? C’était bien pour répondre à mes attentes n’est-ce pas ? J’étais après-tout un invité.

C’est en me saisissant de la théière que je lui demandais de me rejoindre. Le thé brûlant coulait dans la tasse la plus proche de moi quand il prit la parole, son ton me faisant froncer les sourcils. Si impersonnel et froid, comme si rien n’avait d’importance. Comme si je n’étais rien alors qu’il ne se retournais même pas vers moi pour me répondre.
La théière fut reposé avec lenteur alors que mes yeux prenaient une lueur rouge. « Prendre mon mal en patience » ? Pour qui se prenait-il donc pour me parler de la sorte ? Pour qui se prenait-il pour me traiter ainsi ?

Lentement, mes doigts s’enroulèrent autour de la tasse alors que je fermais les yeux en silence. De vaines paroles sans aucune intention. Même son corps réussissait à mentir sur le reste. Je n’avais pas rêvé sa « ferme et tendre » intention à mon égard n’est-ce pas ? Les « nobles gens » étaient donc tous ainsi pourris de faux-semblant ?
Une agréable envie de meurtre me submergea peu à peu alors que mes yeux s’ouvrait de nouveau, laissant voir mes pupilles coloré d’un rouge sang. Je n’aimais pas que l’on me prenne pour un idiot et ce, peut importe le rang et les titres que s’octroyait la personne en face de moi.

D’un seul coup, mon envie de meurtre se calma alors que je buvais le contenu de ma tasse. Mes yeux se reflétant dans le liquide ambré un court instant avant qu’il n’en reste rien, je la remplissais de nouveau avec des geste amples et méthodique. Puis, toujours avec une grande souplesse et un grands silence outre celui des bruissements de mon vêtement, je me levais tout en prenant la tasse entre mes doigts.
C’est toujours dans ce silence « religieux » que j’allais vers la porte, mes pieds ne faisant pratiquement aucun bruits sur le sol de bois alors que je me déplaçais pour faire face à mon gardien à qui je jetais le contenue de la tasse au visage avant de laisser celle-ci tomber à nos pieds. Mes yeux carmins luisant, je me hissais sur la pointe des pieds pour poser ma main sur sa joue, celle qui avait tenue la tasse plus tôt, alors que l’autre se posais sur son abdomen, juste au niveau de la ceinture de son vêtement. Je me penchais rapidement et efficacement vers son oreille pour susurrer d’une voix grave et lugubre mais ou trahissais sûrement une pointe… de défis ?



Doucement, la main sur sa ceinture se mit à dériver dangereusement un peu plus bas alors que je me reculais assez pour pouvoir capter son regard. Je voulais voir sa réaction cette fois, je voulais observer ce visage qu’il ne m’avait pas donner alors qu’il me répondait comme à tout autre personne. Comme si je n’étais qu’un simple invité de plus.
Je ne lui permettait pas de réagir ainsi avec moi après ce qu’il m’avait montré.



Allait-il m’ignorer ? S’il le faisait, je le maudirais. Je tuerais toute les personnes auxquelles il tenait devant ses yeux dans les pires souffrances, je détruirais cet endroit, ses rêves et ses espérances jusqu’à ce qu’il me supplie d’en finir avec sa misérable vie.
Peut à peut, une aura malveillante commença à m’entourer alors que mon regard ne quittais pas le sien.           

Il a de bons réflexes c'est une chose sûre puisqu'il réagit à la perfection pour éviter que le liquide brûlant ne maculé son visage alors mon geste a plutôt été rapide et sans signe avant coureur. Un tel gâchis pour un homme si prometteur de prime abord … Une preuve de plus qu'on ne pouvait pas se fier aux apparences et aux premières impressions. Les humains étaient décevants et j'avais la sensation que je ne réussirais pas à trouver ici ce que j'étais venu chercher au départ.
Quel ennui et quelle perte de temps.

Encore une fois, il gardait le silence sous mes mouvements alors que je continuais à… le défier ? le menacer ? En réalité, je ne saurais le dire moi-même. Toujours était-il qu’alors que je parlais à son oreille, il ne voyait certainement pas la déception qui teintait mon regard rougeâtre. Déception qui s'accentua sous les mots qu’il prononçait. Un paiement ? Non, définitivement, cela n’allait pas du tout. Ni son maître, ni lui ne pourrait me tenir. Cela était si bien parti pourtant avec lui… quel échec cuisant pour moi en plus de cette humiliation toute fraîche. Serrant un peu plus son joyaux dans ma main, je finis par le lâcher en reculant d'un pas tout en partant dans un grand rire que beaucoup qualifieraient de joyeux et amusé. Dans le fond, n'est-ce pas juste une réaction de convenance ? Peu importait, je n’avais plus aucun intérêt à rester ici n’est-ce pas ?
Toujours est-il que lorsque j'ouvrais les yeux, mon regard avait repris sa teinte normale alors que je le dévisageais avec une neutralité presque effrayante au vu de mes actions précédentes.



Le ton était à présent clairement respectueux et poli, opposé à la familiarité d'alors.
Cet homme… n'était pas assez bon pour garder mon intérêt. Il n'était qu'un menteur comme tous les autres. Quelle dommage alors qu'il avait si bien commencé.



Ma voix sonnait comme une conclusion alors que je tournais le dos à mon “hôte” sans même le saluer. Ce n’était qu’un garde après-tout alors je pensais bien avoir assez versé dans la politesse sans avoir besoin de plus. Surtout que ce n’était plus amusant malgré la chaleur qui avait pulsé dans ma main.
Un vrai gâchis…

Je poussais un soupir alors que c’est avec légèreté mais sans la moindre hésitation ni soupçon d’envie de retourner en arrière que mes pas crissaient sur les graviers blanc de la cours intérieur alors que je me dirigeais vers la sortie.
Que pourrais-je faire après ? Je venais de perdre une source de jeux sur laquelle je comptais tout de même pour quelques années à venir. Hum… peut-être mettre de l’huile sur le feu en prévenant l’Empereur actuel de ce qu’il se tramait ici ? Cela pourrait toujours être intéressant.
     

Une prise sur mon poignet et ma réaction ne se fit pas attendre alors que je me retournais pour tirer vivement dessus afin que l'on me lâche, comme pris dans un mouvement de panique.
Mon geste fut inutile alors que je grimaçait sur la poigne qui se resserrait plus douloureusement. Je levais mon regard redevenu rouge, croisant celui du garde que je reconnaissais.

Je tentais de reculer d'un pas, assez brutalement mais sa force était bien plus grande que la mienne alors qu'il m'attirait à lui, me maintenant contre son torse sans que je ne prononce le moindre mot.
Tentant toujours de lui faire lâcher mon poignet en tirant difficilement dessus au point d'avoir la main engourdis, j'utilisais ma main libre pour pousser sur son torse pour le faire me lâcher. Autant me battre contre une montagne alors qu'il ne semblait pas ébranlé et que je cachais mon empressement à me libérer dans le silence en gesticulant, cessant tout mouvement en sentant une blessure à la base de mon cou, serrant le poing en tenant son vêtement et me mordant l'intérieur de la joue. Qu'est-ce que cet homme pensait faire au juste ? D'où se donnait-il le droit de me marquer ?

Un avant-goût ?
Pour qui me prenait-il exactement ?

J'attendais sans bouger et silencieux qu'il se recule pour voir son visage, mon regard étant redevenu à sa couleur normale.




Je lui avais murmuré ces mots de manière malicieuse avant de me redresser - ajustant ma tenue de manière à ce que notre altercation ne soit pas visible - en entendant des pas sur le gravier, regardant le maître des lieux s'approcher et me saluer, me demandant si quelque chose se passait.
J'avançais vers l'homme, un sourire affable aux lèvres alors que je faisais de larges gestes assurés et charismatique.



J'avisais l'air pincé et légèrement inquiet de mon interlocuteur face au fait que j'aurais pu m'ennuyer - sûrement de peur que cela ne me pousse à partir - avant qu'il ne m'invite à le suivre discuter plus amplement de nos affaires.
Ignorant totalement le "garde" je suivais le maître des lieux sans même lui accorder un regard.

Vraiment… cela voulait réduire en cendre tout un clan par caprice et c’est moi que l’on accusait de méchant après ? C’était à pleurer de rire. Et par-dessus-tout, ça se payait ma tête en voulant me faire croire qu’ils manigançaient contre le futur empire. Si seulement je ne connaissais rien au monde de la cultivation, cela aurait pu fonctionner mais, dommage pour vous cher Gongzi.
Enfin, comme je n’avais rien à faire de bien intéressant excepté ennuyer une certaine personne, je n’avais pas bronché. Surtout alors que j’avais obtenue que ladite personne m’accompagne tout en réussissant à faire croire au Gongzi que c’était là sa propre idée. Et cet homme voulait devenir empereur ? Le pire c’était sûrement que j’étais certain qu’il était assez idiot pour y parvenir !

Le voyage fut calme puisque je passais mon temps à jouer joyeusement de la flûte, mes yeux rougis constamment alors que toi tu me regardais parfois sans rien dire. Quel brave chien de garde tu faisais ! Et Ciel que tu étais d'un immense ennuis quand tu le faisais. Je préférais largement quand tu commençais à t’éloigner de moi pour jouer alors que personne ne nous voyait au détour d’un bâtiment ou d’un couloir sans pour autant aller bien loin. Occupés, nos échanges étaient même plutôt rares en réalité or là, nous avions tout notre temps et tout l’espace alors, pourquoi ne faisais-tu rien ? Parce qu’il y avait la mission ?
Ennuyant, ennuyant.

Je faisais alors la préparation de mon “travail”, trouvant finalement cela bien moins amusant que lorsque je décidais d’une attaque sous un coup de tête. Je donnais des ordres à distance à mon amant qui nous suivait de près puis commençais à appeler discrètement des cadavres qui restaient à distance de nous, leur donnant à eux aussi des missions à faire. Et toi derrière ton air droit et froid, que pensais-tu de tout cela ? Tu ne m’avais posé aucune question alors que tu savais ce que j’étais censé faire. Ne trouvais-tu pas cela étrange d’envoyer un seul homme contre tous ? T’en fichais-tu ? Pensais-tu que c’était un jeu ? Je n’arrivais pas à lire sur ton visage ce que tu pensais de la situation et tu ne parlais pas… pour la peine, excepté jouer de la flûte, je ne t’adressais pas un mot de tous le voyage.
Méchant homme que tu étais avec moi qui m'ennuyait tellement !

Pour autant, j'ai dû briser cette “promesse” peu après notre arrivée dans l’auberge de notre destination finale, une fois que des réserves d’eau furent posées dans notre chambre au point ou passer devenait difficile. Bien entendu, avec mon sourire charmeur et mon amusement, cela passa comme un caprice d'une personne excentrique mais lorsque nous fûmes seuls, je te laissais simplement ces quelques mots prononcés comme l’on raconte la météo.



Je retournais à mes mélodies, allant rire parfois avec des gens croisés au hasard avant de me choisir un magnifique parasol quand il se mit à pleuvoir. Comment voyais-tu mes méthodes de travail ? Les comprenais-tu alors que je ne faisais que rire et m’amuser avec les gens que je croisais ?
Non, un garde comme toi ne pouvait certainement pas comprendre. Quelle tristesse tu étais !

Cela fait trois jours et l’on entends des rumeurs sur des gens malades dans le village. Une épidémie qui aurait frappé subitement et dont on ignore l’origine. Et moi ? Je joue tranquillement de la flûte sous l’avant-toit de l’auberge. Au bout de la cinquième, alors que le soleil va pour se coucher et que la pluie bat le plus fort, je récupère mon parasol tout en rangeant précieusement ma flûte dans mon vêtement. Ma destination ? Une petite place tranquille à côté d’un bosquet à quelques mètres de la place forte du clan.
Le clan est bien en vu et je sors des buissons de gros sac en souriant. Bien, bien… brave enfant que ces cadavres sont d’obéir à leur maître. Ne prenant pas la peine de te regarder, je te temps mon parasol.



Enfin, je peux toujours faire en étant mouillé mais je n’ai pas envie d’attrapper froid surtout. Puis même si mon corps trempé est encore plus magnifique, je n’ai pas envie de te le montrer non plus~
Bien… voyons ces cendres… est-ce que j’allais réussir à en faire quelque chose ? J’avais bien réfléchi à cela et avait finalement opté pour une variante d’une technique que j’avais créé mais… est-ce que ça allait fonctionner ? Hum… ? Bien sûr que oui puisque j’étais bien trop doué pour qu’une chose aussi simple échoue.

Sortant un poignard de ma poche, je m’entaillais la paume de la main gauche avant de verser de mon sang sur la cendre contenue dans les deux sacs. Alors voyons ça…
Mes yeux se mirent à rougir davantage alors que je me concentrais sur la formation des cadavres. Ils ne seraient certes pas aussi puissant que ceux sorties des cimetières mais cela serait suffisant pour avoir un apport de cadavres frais dans le village.



Peu à peu, faisant exploser les sacs, dix cadavres dénudés prirent place formé par l’amas de cendre mouillé. C’était bien moins que ce que j’avais escompté mais soit, cela ferait l’affaire.



J’avais dit cela joyeusement en riant avant de me saisir de ma flûte. Pour autant, je ne me mis à jouer que lorsque je commençais à entendre les cris s’élever de toute part, réveillant alors les cadavres du cimetière non loin de nous et ordonnant à certain de m’apporter toute grande poupée qu’ils pourraient trouver.
Les cultivateurs nous trouveraient assez facilement mais auraient-ils le temps de venir jusqu’à nous ? Et surtout, auraient-il l’énergie alors que eux aussi, avaient consommé l’eau dont toutes les réserves avaient été contaminées par mon amant ?

Peu à peu, ce sont des cadavres frais qui entouraient le bastion des cultivateurs et alors que mon amant se postait derrière nous, de nombreuses poupées nous furent amenées. J'approfondissais alors la coupure de ma main pour barbouiller leur yeux avec un sourire enfantin.



Je leur fit un salut élégant avant de les autoriser à aller jouer à leur tour, en gardant trois avec nous en plus de mon amant. Observant le carnage qui se profilait, j’arrêtais de jouer un moment puisque les ordres avaient été donnés. Un peu de repos avant que les choses ne se compliquent.
A moins qu’elles ne le fasse pas à cause de la maladie, ce qui serait tout aussi bien n’est-ce pas ?

Oups, voilà que je t’ai répondu alors que je comptais bien continuer à te faire la tête… bon aussi, pouvoir m’amuser comme ça alors que ce la faisait un petit moment – plus de trois mois, tu imagine ?! - me rendait particulièrement de bonne humeur alors cela expliquait mon petit moment de faiblesse à ton encontre.
Je ne te donnais donc pas plus d’attention tout en plissant les yeux pour observer le lieu devant moi, comme si cela m’aiderait à voir à travers la pluie qui semblait tomber de plus en plus fort. C’est ainsi que je ne remarquait pas que tu t’approchait un peu trop de moi et, au dernier moment, je ne pu pas faire un seul mouvement de recul alors que tes lèvres se posaient sur les miennes, me tirant une exclamation de surprise.

Mais… mais…
Je rêvais où tu allait y foutre ta langue ?! Bas les pattes ou je mord ! Ah tiens, tu as l’air de t’en souvenir car tu ne fait pas plus et tu me regarde d’un air satisfait alors que je gonfle les joue, clairement boudeur.



J’entends grogner et me tourne vers le cadavre de mon amant tout en haussant un sourcil. Qu’est-ce que tu me fais toi ? Déjà tu es mort et ensuite, d’où je t’ai permis de faire une remarque ? T’as pas non plus développer une conscience quand même ? Ou un début… hum… Je devrais peut-être vérifier dans le doute ?
Un autre grognement et un doigts levé, je suis la direction quand je vois une petite troupe arriver. Je saute sur mes pieds avant d’approcger mon chevalier-parapluie pour lui rouler la pelle de ce siècle, clairement de bonne humeur tout en me collant à lui avant de m’éloigner tout souriant.



C’est une seconde après que j’ai dit cela qu’il saute sur moi et se fait arrêter par mon garde du corps alors que les poupées se débattent avec le piaf et que mon amant se débat avec le chien. Moi ? J’applaudis pour soutenir le brun qui est de mon côté avant de me rendre compte que je prends la pluie puisqu’il a lâché le parapluie.



J’entends couiner mais c’est trop tard, l’abrutis qui me servait d’amant viens de transpercer le chien. Je m’approche de lui dans une rare fureur avant de lui asséner la claque de ce siècle – je dois beaucoup aimer ce siècle.



Je lui donne même un coup de pieds pour ponctuer mes insultes. Il est méchant ! J’aime bien les chiens moi… c’était méchants !



J’approche d’eux pour faire une courbette au jeune homme.



Que pourrais-je faire pour éviter qu’il m’embête sans le tuer ? Hum… Je regarde mon garde, il ne pouvais pas servir à quelque chose et me donner une idée lui ? Ah, les gens étaient inutiles. Alors, voyons… ah oui ! J’ai toujours voulu tester ce truc !



Avançant vers lui, je posais ma mains au niveau de son jindan alors que mes yeux devinrent d’un rouge sang. C’est ainsi que signait la fin d’un cultivateur alors que je brisais complètement son Jindan.